Le projet
Groupe Auteur de Projet : L’Escaut-Gigogne (association momentanée)
Assistant à maîtrise d’ouvrage : Projenor
La Chapelle de l’ancien Couvent des Ursulines, exemple remarquable d’architecture classique datant du début du XVIIIe siècle, classée au patrimoine, fut transformée et privée de son espace original intérieur après la seconde guerre mondiale.
La présence de planchers en béton, destructrice d’un monument historique, est ici transformée en opportunité : d’un monument vulgairement abimé, la chapelle devient un lieu de conservation d’œuvre d’art, doté d’une enveloppe à valeur patrimoniale.
Les options principales qui conditionnent l’aménagement intérieur résident dans la création d’une faille verticale s’ouvrant sur la hauteur et la longueur de la nef, et dans la libération visuelle maximale du rez-de-chaussée. Ces ouvertures permettent d’appréhender les trois dimensions de l’espace intérieur originel de la chapelle, dans laquelle s’insère le volume des précieuses réserves.
Autour de ces deux gestes architecturaux, le programme se structure et se subdivise en quatre entités dont une est accessible au public : les salles du rez-de-chaussée et le centre de documentation au premier étage, les trois autres étant dédiées au personnel scientifique et aux espaces de restauration, de gestion, de logistique et de réserve (sur six niveaux).Une fois à l’intérieur de la chapelle, le public est accueilli dans le hall par une scénographie qui met en confrontation des technologies numériques de consultation virtuelle et des vitrines contenant des œuvres réelles.
(c) Jean-François Berhin
La lumière qui provient de la faille invite le visiteur, dès l’accueil, à découvrir la présence de la nef latérale. Cette faille en dit autant sur l’édifice ancien que sur la fonction nouvelle, révélant autant l’espace originel que la succession des étages fermés, contenant les milliers d’objets dont quelques échantillons sont présentés au rez-de-chaussée.
Le visiteur peut poursuivre le parcours scénographique dans les salles de la nef latérale. Celles-ci contiennent des dispositifs numériques « d’immersion » lui permettant la découverte virtuelle d’œuvres numérisées confrontées à la présentation d’œuvres « réelles », la réalisation sa propre exposition virtuelle, la découverte des musées de Mons en réseau avec l’Artothèque, etc.
Les architectes Pierre Van Assche et Catherine Dohmen nous parlent du projet :
Pour aller plus loin
Un document à destination des professionnels du secteur muséal consacré aux enjeux de la création et de la gestion d’une réserve muséale à la fois centralisée et partagée est disponible en téléchargement.
Ce document est également consultable à l'Artothèque et au centre de documentation.
Découvrez aussi l'Artothèque via une visite virtuelle proposée par Behind the Museum.